Feu et destruction[Libre]

Depuis combien de temp Maha courait?Il n'en savait rien et il s'en fichait il se devait d'arriver rapidement.Il avait déja franchi les deux montagnes et avait complètement oublier Akiro qui devait probablement le suivre.A peine arrivé à cent mètre du village qu'il voyait quelques tentes en feu, l'odeur de brulé s'étalant à des kilomètres à la ronde, Maha apercevait aussi des formes de vies, pourquoi les harpies ne les avait pas tous tué?

Il arriva enfin au village et cessa de courir, ressentant par la suite la cuisante douleur qu'il à accumuler sur ses jambes à force de courir.Il regarda partout autour de lui et vit qu'il n'y avait en faite qu'une poignée de survivant...et deux tentes intact.Maha couru à toute vitesse vers eux, il restait deux hommes une femme et deux enfants.

"Que...que s'est t-il passé ici?"

La jeune femme en pleure releva la tête et lui dit avec difficulté.

"Les harpies nous espionnait...des que tu es partit il nous ont attaqué en masse, tout les hommes ont donné leur vie pour les repousser mais elle visait surtout le patriarche, le vieu sage possédait une grande force mais elles étaient beaucoup trop, on...on a été impuissant et les survivants que tu vois la sont des gens qui ont réussi à se cacher."

"Ou est le corp du patriarche?"

Ce fut cette fois un des hommes qui répondit car la femme n'en avait plus la force.

"Tu sais comment sont les harpies, elles l'ont emporté dans leur repaire pour le manger..."

Maha avait à présent perdu ses ailes dans les deux sens du terme.Il s'adressa de nouveau à la femme.

"Naïma...un homme accompagné d'un guépard va sans doute arriver, soigne le avec les soins qu'il nous reste et ton savoir s'il te plait, les mecs eteigner les tentes en feu."

"Hey, tu nous aide pas?Ou tu vas?"

"Ce soir j'en sais trop rien...demain je les brule."

Il avait dit sa avec un ton qui sortait pour la première fois de sa bouche, un ton de psychopate complètement égarée, il avait déja quitter le village auparavant pourquoi n'avait t-elle pas executer leur plan bien avant?Il n'en savait rien et s'en fichait, pour le moment il se contenta de donner un énorme coup de poing à un rocher ce qui eu pour seul effet de mettre son poing en sang, il marcha sans trop s'en rendre compte et se posa sur le bord de la montagne à regarder le ciel et à réflechir au futur proche...

La maison d’Ulmiria était restée vide depuis son départ.
Ce fut si soudain, et laissant une traînée de sang, elle s’était littéralement envolée. Désormais régnait en cet endroit, un vide qu’on trouvait hélas souvent dans cette bien jolie demeure. Enfin, jolie, ce n’était pas son avis, mais elle n’avait pas eu réellement le choix, et encore à ce jour, elle savait qu’en ce monde, elle ne trouverait mieux.
Sa chambre toute de blanche « teintée », d’abord porte fermée, fenêtres ouvertes, et rideaux virevoltants avaient vu en son départ la porte s’ouvrir pour voir la femme de chambre entrer, ayant bien compris la situation, comprenant généralement tout en fait, pour nettoyer les éclaboussures rouges.
Et la maison était vide. Vide pour combien de temps ? La personne concernée ne le savait pas elle-même. Des heures, des jours, des semaines ? Tout dépendait du temps qu’il lui faudrait pour se reprendre.
Les parents et domestiques ne dérangeraient pas la quiétude de ces murs, personne ne redonnerait de vie à cette maison, il n’y avait que l’héritière pour prononcer quelques phrases, pour émettre cris et battement d’ailes, pour casser quelques objets, pour faire grincer les portes, ou encore, pour faire sonner ses talons en passant par le hall principal, pour rejoindre sa voiture.

Lors de son envol, les volets ne claquèrent qu’une seule fois, les ailes se déployèrent et honteuse, elle s’envola dans les airs, poussant un cri de douleur. L’instant d’après, elle avait disparu des cieux, on ne pouvait la voir, sans doute avait-elle déjà quitté Ulmiria.
Une fois dans les airs, elle regagna déjà un peu de quiétude se sachant désormais plus ou moins à l’abri des regards.
Elle posa ses deux mains sur son visage ne veillant même pas à voir où son envol la menait, quelle direction elle avait prise, elle supposait déjà avoir quitté la grande Antaria. Elle frotta à l’aide de celles-ci, ses deux joues où avaient été parsemées quelques taches de sang, ainsi qu’autour de sa bouche, même si les apparences importaient peu pour le visage quand on avait 2 grandes ailes sombres qui avaient germé dans le dos. Peut-être ce geste était-il psychologique, qu’elle ne voulait plus se sentir salie, mais quand ne l’était-elle plus ? Même propre, habillée de tailleurs ou de tenues de soirée, elle aurait voulu se frotter le visage, se laver les mains, se stériliser toute entière. Rien n’avait jamais marché…
Son ombre noire n’était perceptible de la terre tant elle était lointaine, cependant, au fur et à mesure de son calme repris, elle voulut perdre de l’altitude et voir où ses pas l’avaient mené. Le vol n’avait jamais réellement été un plaisir jusqu’à maintenant, c’était plus un moyen de faire remarquer qu’elle perdait son calme et qu’elle voulait partir très vite et très loin. Ainsi, lorsqu’elle le pouvait, elle préférait « atterrir » reprendre véritablement ses esprits, en volant, elle se sentait possédée par le monstre qui l’habitait, qu’elle se savait être mais qu’elle n’aimait sentir, elle avait beau bien savoir le contrôler, rien n’aurait pu la consoler. Elle détestait et pourtant elle y goûtait, chaque jour un peu plus, avec chaque jour un peu plus de désir. Ce n’était pas si facile, même lorsqu’on avait un prétendu contrôle, ou une force suffisante.
Dolor, doloris : tels étaient les mots qui envahissaient sa tête, tout n’était que souffrance.
Ce furent étendues vides qu’elle aperçut en s’approchant du sol, c’était mieux, beaucoup mieux pour elle, avait-elle vraiment besoin de voir du monde ? Non, elle en voyait bien assez à la capitale. Désormais, elle n’était d’ailleurs plus en sécurité, située en régions hostiles. Elle ne prétendait pas connaître parfaitement les régions extérieures cependant, il lui arrivait régulièrement de sortir. Elle n’avait réellement pas besoin de craindre mais il était certain que si elle cherchait parfaite quiétude, elle ne le trouverait pas en régions dangereuses comme pouvaient l’être celles de Disit ou encore Bizai, le bloc de glace. Les régions étaient vertes, aussi, elle supposa qu’elle approchait des frontières de Disit.
Ce serait la marche qui l’amènerait désormais en territoire lointain, inutile de se faire remarquer, bien qu’ainsi vêtue ou encore étant donné ses airs, elle ne passerait pas incognito.

*Que suis-je venue chercher ici ? Je ne trouverai ni quiétude ni paix, sans doute ne découvrirai-je que violence, au sein de moi-même. Et je ne cherche pas véritablement à fuir les autres…Que fais-je ? Que ferai-je ? Et comment réagirai-je ? Violence, haine, sont mes maîtresses…*

Ses pas, réalisés sans véritables arrêts, la menèrent bien loin, sans qu’elle ne rencontre véritables ennemis. Les frontières hostiles de Disit protégées par d’éventuels ennemis ne furent difficiles à franchir, empruntant quelques passages subtiles et inconnus.

Lorsqu’elle pénétra en terres étrangères, celles de Disit, le climat lui parut soudainement différent. Nostalgique. Elle n’en fut pas réellement touchée, n’éprouvant pas de nostalgie lorsqu’elle n’en connaissait l’origine mais elle le ressentit. Un mélange d’une joie défunte à un désespoir né. Désespoir né de la peine de ses habitants. Sans doute, devait-on souffrir beaucoup ici, de la cruauté de certains. Et n’étaient-elles pas de ces cruautés ?
Bien sûr, il y avait d’autres maux en ce monde, mais elle ne pouvait totalement se disculper, et elle ne le cherchait pas d’ailleurs. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus cherché à se disculper de quelque chose. Désormais, tout lui importait peu, elle n’avait que faire de ce que nobles ou rebelles pensaient d’elle. Autrefois peut-être, mais autrefois était fini, désormais était partout. Partout en elle. Indifférence face au dérisoire et face à ce qui était bon ou mauvais, elle servait sa cause, juste la sienne. Par égoïsme ? Ou parce qu’elle avait été de cette cause depuis le début, sans jamais ressentir le besoin d’en changer, et désormais, elle servait cette cause, sans se demander si elle était juste. A quoi bon changer?
Dans sa marche, il lui sembla apercevoir au loin de fumées noires s’élevant dans le ciel, sans doute encore un nouveau mal pour les habitants de ce coin. Leur vie devait en être peuplée. Elle aurait peut-être pu ajouter un « triste ». Mais elle ne semblait pas en souffrir plus. Ses yeux, ses sourcils, ses traits, gardèrent la même position. Elle continua sa marche sans plus s’en demander.

*Il faut juste assouvir ses désirs, eux seulement, je n’ai rien à prouver d’autre, et à personne, car il n’y a personne. *

Ses pas l’arrêtèrent quand levant les yeux, elle aperçut une silhouette. Elle ne l’avait pourtant entendue approcher, ne prêtant pas attention à ce qu’il y avait autour. C’était un homme, la jeune femme, se sentant plus monstre en cet instant que humaine, malgré sa complète apparence humaine, s’arrêta subitement. Observant l’homme, elle comprit qu’il ne devait pas être dans un état de calme absolu. Aussi, ne dit-elle rien, le détaillant seulement. Ses traits restèrent pareils, non pas de mépris ou quoi que ce soit d’autre, mais comme s’il ne se passait absolument rien, comme si elle n’avait pas quitté Antaria, comme s’il n’y avait pas cette personne inconnue devant elle, alors qu’elle soit d’une telle nature ou d’une autre, rien ne changea.
Légèrement égarée dans ses pensées, elle ne prononça qu’une parole.

-Bonjour.

Maha était perdu dans ses passé, bien sur il venait de se remémorer tout les beau souvenirs qu'il avait fait avec le patriarche, mais aussi tout ce que cette homme avait pu lui enseigner, il n'y aura certainement pas un chef plus compétent que cette homme, qui inspirait la confiance et le respect partout ou il allait.Mais Maha était aussi perdu dans le futur, son village, le village de Disit était t-il donc comdamné à mourir?Après autant de bataille contre les harpies?Non certainement pas, Maha donnera mènera une ultime bataille contre la reine des harpies demain et se sera elle ou lui...Demain oui...mais en ce moment beaucoup de sentiment se mélengeait en Maha...la tritesse, la colère, l'inquiétude était toutefois les trois principaux...

Il avait envie d'une nuit tranquille sur ce rocher, d'un bon moment ou aucune phrase ne s'élevera pour perturber sa méditation, si jamais le moindre son venait le perturber en cette instant il ne le supporterait pas...d'ailleur ou était Akiro?Il avait été voir cette homme pour l'aider au risque de mettre leur village en péril et voilà le résultat...plus de village...plus d'Akiro...Sans doute déchiqueter par ces immondes harpies.

"Bonjour."

Une voix de femme c'était élevé et Maha poussa un hurlement de rapace déchirant les timpans, un cri désespéré et à la fois colérique qui dura pendant dix secondes.Une fois calmer il garda les yeux fermés pendant encore un moment puis les ouvrit, ils étaient encore légerement rouge et la personne qui était en face devait avoir une bonne raison pour ne pas qu'il sénnerve.C'était une fille qu'il n'avait jamais vu, resplendissante dans la nuit par ses ailes noirs qui allait si bien avec la couleur de ses yeux et de ses cheveux, mais Maha n'avait actuellement que faire du physique d'une personne et se devait d'avoir une explication pour avoir coupé sa méditation.

"Bonjour, c'est pour quoi?"

Un petit rire s’échappa de sa gorge pour se laisser entendre par ses lèvres légèrement entre ouvertes. C’est pour quoi ? Quelle réponse ? Amusante pour le moins. Oui, c’est vrai, après un bonjour, c’était généralement à ce genre de réponses qu’elle ne s’attendait pas du tout. Ou du moins pas d’un inconnu. A la rigueur d’un « supérieur » bien qu’elle n’eut jamais de véritables supérieurs (officiellement du moins). Bien que son père était tout à fait le genre de personnage à s’adresser à elle de cette façon. Gardant un sourire imperceptible sur le visage, elle répondit.

-Bonjour c’est pour quoi ? C’est pour la politesse, pour chaque fois où je rencontre un inconnu « égaré » tel un agneau dans ses pensées, c’est pour tous les hommes toutes les femmes, même ceux qui me dévisagent comme si je venais de tuer un de leur plus proche parent.
Et viens-je de tuer un de tes proches parents ? Dis le moi tout de suite, que je sois basée.
Bonjour c’est aussi pour faire part de sa présence à une personne qui ne surveille pas ses arrières. Il est tant surpris qu’il ne me voit même pas arriver et sort un cri comme tout droit sorti des abysses.
L’ai-je tant énervé ? A-t-il besoin de solitude ?

Elle soupira exagérément, comme dans un jeu.

-Mais je crois que c’est déjà chose faite et qu’avec toutes mes « illustres » paroles, il est bel et bien déconcerté et complètement irrité. Si irritable sois tu, pourrais-tu accepter de croire que j’ai pris ce chemin parfaitement par hasard et que j’ai rencontré un homme légèrement susceptible qui n’accepte pas que je lui dise bonjour sans raison, c’est pourquoi, il est décidément condamné à me supporter un peu plus de temps ?

*De toute façon, même si lui n’a pas le temps, j’ai le temps, tout le temps*

Il était vrai qu’elle avait tout le temps, le temps pour une femme comme elle n’était pas un problème. Nullement pressée et nullement anxieuse, son départ ne déplairait à personne, son absence ne désaccoutumerait que les femmes de chambres pour le nombre de fois qu’elles devraient faire les poussières, plus personne ne passant dans sa chambre.
Dans la pénombre offerte par la lune, la seule qui était restée pareille à elle-même, le soleil ayant pris bien souvent congé ces derniers temps, elle observa les environs. C’était un bien joli endroit. Antaria n’offrait pas de pareils paysages. Antaria était rangée, tout n’était que densité et à la fois ordre.
Ici c’était désert et désordre, beauté et jungle. Les gens d’ici avaient beau souffrir, auraient-ils vraiment été heureux dans la capitale ?
Elle se rendit compte de la stupidité de sa réflexion. Oui, bien sûr, ils l’auraient été, qu’était une vie heureuse sans toutes les richesses nécessaire pour la vivre ? Dans la Ville, on avait les richesses. Bien qu’elle ne s’était plus jamais sentie heureuse nulle part.
Mais, un paysage pareil, sans doute aurait-il pu autrefois offrir toutes les joies nécessaires. Pour une fois, il n’y avait rien à voir d’autre que cette étendue.
Ainsi, naissait le silence entre les deux ombres difficilement descriptibles si l’on était point noctambule. Etait-elle noctambule ? Pas tout à fait, c’était plus sa condition qui lui permettait d’y voir clair plus ou moins clair
Elle commença à bouger, s’approchant et s’éloignant du jeune homme sans véritablement s’en rendre compte. Il y avait quelque chose d’animal chez lui, observation qu’elle tenait à son comportement quelque peu farouche et également au cri perçant qu’il avait poussé lorsqu’elle avait « osé » prononcer son bonjour. Bien qu’elle n’avait dans la nuit rien reconnu d’animal à son physique, quelque chose lui avait sans doute échappé, peut-être avait elle omis de voir qu’il avait un signe bien distinctif. L’observation, son fort ? Elle n’était pas aveugle, cependant, lorsque les pensées l’inondaient et que la nuit ne gâchait rien, il lui était difficile de détecter quoi que ce soit. En plus de cela, fixer une personne avec une intensité exagérée était un peu déplacé.
Ceci dit, elle doutait fortement que l’être s’inquiète des bonnes manières. Elle voyait plutôt en lui quelqu’un de simple sur ce point. Simple, donc non noble ? Mais cela, était assez évident, aussi s’étonnait-elle qu’il ne lui ait pas encore montré les hostilités. Généralement, lorsqu’elle se présentait à un rebelle, bien que présentation soit un terme euphémique dans son cas, il se montrait tout de suite agressif, il présentait directement les armes.
Elle ne pensait pas avoir une apparence si noble, surtout qu’elle ne portait jamais les mêmes habits à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Etaient-ce les traits ou une autre subtilité ?
Peu importait, les idées commençaient à se faire claires sur le jeune homme dans son esprit mais le contrôle prônait, elle ne ressentait encore rien, aucun besoin d'agressivité, aucun besoin de se montrer supérieure, d'affirmer la force du monstre qui l'habitait.

*Eh bien...*

Actuellement ou plutot il y avait quelques instants le comportement bestial de Maha avait prit le dessus, celà n'était jamais arrivé...il faut dire qu'il n'avait jamais perdu quelqu'un de proche en même temp, l'aigle était devenu agressif, étrangement et bien que Maha était persuadé qu'elle ne l'avait pas fait exprès la jeune fille avait adopté le comportement qu'il fallait pour calmer un aigle.En effet si la jeune fille avait pris peur l'aigle se serait amusé de cette peur et l'aurait peut être même attaquer, mais elle était rester de marbre et lui disait des reproches...on pourrait apeller sa la supériorité, ou plutôt montrer qu'on est supérieur au rapace.Habituellement après ce genre de comportement l'animal reconnait qui est le maitre et il vient se poser sur son bras...Mais bon Maha faisait soixante trois kilos et surtout il avait aussi en lui un être humain qui était digne...et triste en ce moment.Au lieu de faire des courbettes il se contenta donc de se calmer et de reprendre le controle de son corp .

Sans s'en rendre compte il pouvait rebouger ses ailes, l'animal en fury qui était en lui n'éprouvait pas la douleur et avait "remis la machine en place".

Il voleta donc à quelques centimètre au dessus du sol et regarda la jolie jeune fille avec un regard interessé, les yeux brumeux et si profond de Maha perçant les yeux d'un noir intense de la jeune fille.

"Vous êtes une noble."

Il n'avait pas poser la question il en était sur, bien que ces vêtements aurait bien pu être ceux d'un rebelle elle avait l'odeur de la ville et le pourparler d'un noble, mais bon déjà en temp normal il ne détestait pas hardamment les nobles alors dans son étât d'esprit actuel, qu'elle soit noble ou rebelle il s'en fichait.

Il arrêta de voleter au dessus du sol et posa ses pieds sur la roche avant de retourner se reposer sur un rocher, observant un paysage certes fort grandiose mais que Maha ne se lassait jamais de voir.

"Passer du temp avec moi?Vous n'avez rien de mieux à faire?Les nobles n'ont que faire de nous et d'ailleurs ne se déplace en géneral jamais si loin d'Antaria..."

Il reporta à nouveau son regard sur la jeune fille, un piège?Cela était fort possible mais si le but était de détruire son village c'était déja fait donc Maha avait décidé de sauter dans le piège à bras ouvert.

Finement observé, oui, et même très subtilement. Elle se sentit soudainement ridicule lorsque comme pour lui dévoiler sa nature ou pour l’esbroufe, il décolla légèrement du sol, s’approchant ainsi de la jeune femme. Elle détourna ses yeux du contexte pour l’observer dans son déplacement. Sa réponse ou plutôt son observation l’interpella. Elle ne put s’empêcher de sourire. Après un bonjour quelque peu distant, venaient tout de suite les grandes conclusions. Les conclusions autour desquelles tout tournait en cette époque, savoir qui avait le pouvoir, savoir qui ne l’avait pas. Elle s’inspecta, tenue, apparence, ailes noires.

-Eh bien…Oui je crois. Je suis bien une noble. Ou du moins je vis à Antaria, Ulmaria plus précisément, quartier résidentiel, j’habite une gigantesque demeure, qui m’apporte tout le confort nécessaire, fille d’une longue lignée, mes parents profitent du malheur des autres, profitent des domestiques qui se plient à tous nos désirs pour ne pas être jetés en dehors de cette ville et de cette magnifique vie et se retrouver avec les autres, tous ceux qui souffrent dehors. Et moi ? Je profite, je profite.

Elle fixa ses yeux de volatiles, perçants, comme s’ils vous traversaient les vêtements, la peau, les entrailles, tressaillant par cet échange quelque peu significatif. Oui, après les ailes, les yeux, c’était un oiseau de proie, un rapace. Ce n’était pas le genre d’animaux qu’avaient les nobles, bien qu’elle ne connaisse régulièrement pas l’incarnation de ses concitoyens. En ce bas monde, on cachait du mieux qu’on le pouvait ses apparences pour rester « civilisé » (du moins en apparence) . C’est ainsi qu’on ne verrait jamais, dans la tour centrale d’Antaria, un directeur ressemblant à un phénix griller sa côte d’agneau à point de son propre souffle.
S’en voulait-elle ? Non, tout était fini du temps où elle aurait pu s’en vouloir, éprouver remords ou besoin de demander pardon. Eventuellement, elle aurait pu lui demander pardon, peut-être avait-elle fait souffrir quelqu’un qu’il connaissait, mais n’en étant pas certaine et ne cherchant pas à exhiber son manque total d’humilité, elle ne chercha pas à se confesser, elle continua tout simplement.

-Que fais-je de mes journées ? Je m’en vais représenter ma très chère famille, mon rang, dans des réunions de gens qui me ressemblent, en encore plus grands, et avec un ego encore plus démesuré que le mien. Je les écoute, j’approuve leurs décisions toutes plus cruelles les unes que les autres. Je m’ennuie aussi, il faut dire que décider du sort de la vie de personnes qui me sont parfaitement inconnues m’est égal.

Elle s’arrêta un instant, méditant à la dernière chose qu’elle venait de dire. Quelle ironie, elle rit légèrement pour elle-même et se corrigea de suite.

-En fait, on parlerait même du sort de la vie de mes parents, je ne réagirai pas plus…

Elle ne put s’empêcher de méditer sur l’autre parole qu’il lui avait répondue. Il avait tout à fait raison, les nobles étaient de véritables crapules. Ils s’en fichaient des autres, et encore plus des rebelles, sauf quand il s’agissait de régler leurs comptes, dans ce cas, ce n’était pas un problème de décréter une attaque et de s’occuper de leur cas.
N’avait-elle jamais prétendu le contraire ? Autrefois peut-être avait-elle osé croire qu’il pourrait en être autrement, qu’ils n’étaient pas tous si mauvais. Mais désormais, elle en avait la totale conviction.
Le mal en chacun d’eux, le mal qui s’étendait même sur leurs innocentes progénitures, n’ayant rien demandé, s’étendant même au-delà de leurs frontières ayant rendu mauvais les victimes, les innocentes victimes d’au-delà Antaria, désormais en cet endroit, mais aussi ailleurs. Le mal en chacun.
C’était comme si par ses paroles elle cherchait à dire quelque chose. Quand elle était venue s’adresser à lui, se doutait-elle seulement qu’elle pourrait dire toute la vérité sur tout, elle n’avait fait que cela, dire la vérité sur qui elle était. Toute la vérité. C’était horrible, horrible pour quelqu’un d’autre, pour elle, ni un plaisir, ni un péché, c’était normal. Comme il lui avait été normal de sortir tant de vérités sans qu’il ne lui ait rien demandé, il avait juste dit qu’elle était noble, elle lui avait déroulé la définition. Tant d’hypocrisie à l’intérieur d’Antaria avait dû l’étouffer. Il avait fallu qu’elle entende dire de quelqu’un, quitte à ce que ce soit elle-même, quitte à ce que ce soit une vérité des moins belles, elle en avait entendu.
On ne pouvait vivre que d’hypocrisie, pas même elle.
Mais tout cela, tout le sens, c’était comme obliger ce jeune homme qu’elle ne connaissait pas à détester, encore plus qu’il ne le pouvait, ce qu’elle était.
Etait-ce volontaire ? Cherchait-elle violence, conflit ? Non, elle était calme, encore. Ce qui en soi, était assez étonnant, toujours était-il qu’elle n’avait pas encore perdu le contrôle. Mais là, c’était comme si elle cherchait à rendre sa propre personne encore plus horrible que le bourreau qui l’habitait, ce meurtrier.

*Il n’y a pas que l’animal qui se nourrit de tes amis qui est horrible dans cette chair, il y a aussi son hôte, il y a moi…Est- ce le commanditaire ou l’exécuteur le plus meurtrier des deux ?*

De toute façon, il était trop tard pour éprouver le moindre regret, s’en rendre compte et faire rendre compte à l’autre était déjà important. Ses yeux se baissèrent pour toute réponse.

Si la situation de son village n'était pas désespéré Maha aurait explosé de rire, les paroles de la demoiselle était bien celle d'une noble.Maha prit la parole pour rompre le silence mais ce n'était pas pour faire plaisir à la fille aux ailes noir.

"N'avoir aucune émotion, se ficher de tout et tout le monde, n'est ce pas le B A BA des nobles?Excuse moi mais tu ne m'apprend rien du tout, les nobles n'ont jamais eu la moindre compassion pour ceux qui ont vu leur pays et leur proche détruit...maintenant tu me dis que tu n'en a rien à faire non plus de ta famille, je pensais que les nobles était solidaire entre eux mais apparemment non aahahaha..."

Bien qu'en ce moment Maha était envahie par la colère et en même temps la pitié pour les nobles qui ne connaissait aucun sentiment d'amour, de fraternité ou autre il avait bien d'autre soucis en tête et se devait d'écourter ce débat avec une créature qu'on aurait pu qualifier d'un autre monde.

"Maintenant tu m'excusera je dois me reposer, demain j'ai de la harpie à déchiqueter, car contrairement à vous j'ai un cœur et je viens de perdre mon tuteur, au plaisir rentre bien..."

Et sans ajouter un mot de plus il s'allongea sur le rocher ou il était actuellement et resta les yeux ouvert, attendant une réaction de départ ou d'agressivité de la part de la jeune fille, si elle voulait le tuer elle en était tout à fait capable vu que Maha était en position allonger mais après tout en ce moment il n'en avait rien à faire...de plus si elle avait voulu le tuer elle l'aurait fait des qu'elle était arrivé...

C’était comme s’il avait décidé de quitter toute forme de convivialité, d’un instant à l’autre, il était devenu légèrement plus agressif, c’était comme s’il commençait à lui en vouloir.
En soi, c’était assez prévisible et après tout ce qu’elle venait de lui dire, elle ne l’avait pas volé. Pas plus qu’elle n’avait cherché à y échapper. Il avait presque emprunté un ton dénigrant, une touche de sarcasme, un peu de mépris dans de si honnêtes phrases. Les phrases des rebelles avaient toujours été d’honnêtes phrases, autant que leurs possesseurs. Sans doute, était-ce un atout. Le rire qu’il laissa échapper à la fin de sa phrase fit sourire Daphne. Très amusant le rebelle.
Croyait-il seulement pouvoir la toucher par son interpellation ? Non. Non. Non et Non et encore Non.

-Je n’ai rien prétendu t’apprendre, je t’ai parlé de moi, est-ce si insupportable ? Je ne t’ai pas parlé des gens que tu détestes, juste de moi. Daphne Onsès, nous ne nous connaissons pas, il me semble ?

Elle s’écarta un peu du jeune homme semblant désormais agacé d’entendre une personne noble parler sans aucun scrupule. Qu’avait-elle fait sinon dénoncer la vérité sur elle et elle seule ? Elle avait émis le mot « noble » mais n’avait proprement parlé que d’elle. Était-ce si dur d’entendre une jeune fille comme elle se présenter ? Jeune, oui, elle l’était. Tout n’aurait été que jeunesse s’il en avait été autrement. Elle ne pouvait éprouver de regrets car elle ne savait même plus imaginer, rêver à autre chose, sa vie était l’idéal, l’idéal cauchemardesque mais l’idéal.

-Je ne suis pas qu’une noble, et les « nobles » ne peuvent être solidaires puisqu’ils sont égoïstes, mais vois tu, on ne peut accéder au pouvoir seul. C’est ainsi que certaines doivent coucher pour réussir, et coucher, on ne le fait pas tout seul, ou encore, c’est ainsi que certains se prosternent à mes pieds pour faire office de tapis, mais s’il n’y a personne pour marcher dessus, cela ne vaut plus la peine. Ne sont-ils pas dévoués à ma cause ? Sont-ils solidaires ? Ou sont-ils simplement trop obsédés par leurs désirs de pouvoir qu’ils en oublient les moyens ?

On ne pouvait lire désormais que mépris et pitié dans les yeux de ce garçon. Elle n’avait jamais demandé sa pitié, pas plus qu’elle n’avait demandé le pardon, elle n’en éprouvait aucun besoin et ce n’était pas de l’auto-persuasion. Pouvait-il le comprendre ? Sa demeure était un caveau vide et sa vie un trou noir. Elle ne croyait en rien, elle était juste pour être.
En cet instant, elle était là pour s’échapper de la vie urbaine qui l’étouffait trop. Mais n’était-ce pas tout simplement l’air nauséabond de la ville qui l’avait rendue si sauvage qu’elle avait exprimé le désir de sortir et de prendre des apparences animales. Était-ce juste une question de sciences ? C’était fort probable.
Elle s’était tournée vers l’extérieur ne craignant pas un faux pas du jeune homme, aussi agressif aurait-il pu être. En entendant ses derniers mots cependant, elle ne put s’empêcher de s’approcher. Voilà qu’il demandait un peu de tranquillité. Quelle vaine pour elle !

*Non en fait, ce n’est pas du tout ce que je veux. Je décide de où je reste, et si tu restes là, rien ne m’empêche d’attendre et d’y persister.*

Était-ce elle ? Était-ce bien là de la froideur qu’elle montrait en décidant de s’obstiner à déranger un rebelle. Il n’était pas amusant et n’avait rien d’appétissant, c’est ainsi qu’il ne lui servait à rien de tenter de se nourrir de sa chair. Il n’avait pas peur, il n’était pas hostile, ou du moins pas véritablement, elle n’avait pas fini. Elle s’approcha à nouveau, bondissant sur quelques roches avec une facilité remarquable, en quelques soubresauts. C’était un peu infantile mais après tout, elle avait une excuse, elle n’avait que 18 ans. Quand ses pieds furent à une dizaine de centimètres du corps du jeune homme en étant à la même distance du précipice, elle s’accroupit, l’observant minutieusement. Ses yeux se posèrent sur son visage et elle parla.

-Il est trop tard pour rentrer…
…Ou trop tôt.
Il fait bon ici, je vais rester un peu plus de temps que prévu, de toute façon, les régions de Disit sont une bonne destination.
Les harpies ? Je n’en ai encore jamais rencontrées…

Air rêveur.

-Si je te tuais, tu ne pourrais venger ton village et ton tuteur. Pourquoi as-tu l’air si indifférent dans ce cas ?
Nous ne nous connaissons pas, ce n’est pas à moi de t’offrir la mort, si j’étais quelqu’un d’autre, alors tu pourrais être indifférent.
Et à côté de cela, tu sembles si irrité, je te vois souffrir et te consumer d’une rage sans limites. A se demander si tu as des limites.

Une dague était soudainement apparue dans sa main, ne s’étant rendue compte qu’elle l’avait saisie dans un des pans de sa robe noire.
Elle la déposa sur la chair de son visage, elle était glaciale, glaciale comme son corps en cet instant, pouvant virer à une température extrême d’un moment à un autre mais étant encore dans un état de totale froideur. La lame insista un peu, faisant un passage sur sa joue, y dessinant une écorchure. Une goutte de sang perla et se laissa lentement couler sur les rebords de son visage. Tout cela fait sans aucune réaction, sans aucun air étrange, gardant une parfaite quiétude, la même qu’avant leur rencontre. Daphne avait suivi le cours de la goutte ne pouvant réprimer un désir consciencieux de la saisir et de se rassasier d’un peu d’écarlate dans les secondes qui suiveraient. Mais, il ne se passa rien, et elle ne bougea pas plus.

-Je suis désolée de t’avoir blessé.

Tout se passait dans le silence jusqu'à ce que la demoiselle prenne un position défensive...ou attaquante?En tout cas elle faisait la moral à Maha et comme dans toute les phrases de moral Maha se boucha les oreilles et sifflota, attendant que la demoiselle ait finit son discours.

En guise de fin de discours ce n'est pas le silence qui fit que Maha retire ses mains de ses oreilles, mais quelque chose de froid sur le visage, quelque chose de tranchant même!L'aigle bien que surpris ne bougea pas et un flot de sang coula de sa joue, provenant d'une entaille faite à partir de la lame qui avait été si froide, il regarda la jeune fille qui avait l'air complètement désintéresse de son acte.

*Elle est barge cette fille...*

S'amusait t-elle avec lui avant de le tuer?Fort probable et pourtant Maha n'avait pas bougé d'un millimètre, il n'avait pas senti cette vague d'agressivité que dégage les gens lorsqu'ils attaquent...il aurait peut être mieux fait de l'écouter finalement, l'avait t-il vexé?Probable aussi, en tout cas Maha préfera s'amuser de la situation et esquissa un sourire.Il prit son sang avec ses doigt et le lécha en regardant la jeune fille avec un visage profond puis s'avança vers elle n'écoutant même pas les excuses qu'elle venait de lui faire.

Il passa à coté d'elle mais au passage lui caressa le cou et en même temps sortit ses serres de ses doigts, lacérant au passage le cou de la demoiselle, puis il se posta devant le bout de la colline sur laquelle ils étaient puis entama les "hostilités", se retournant vers elle il vit la petite entaille qu'il avait faite dans le cou de la jeune fille et dit:

"Bon je crois que tu ne me laissera dormir, alors deux choix s'offre à nous, soit tu reste ici sans me couper avec ta dague et sans m'ennuyer ou soit il va falloir se battre mais n'en tire pas une quelconque fierté si tu me bat car je suis déjà epuiser d'un combat contre un homme guépard et de dix harpies..."

Soupir…Soupir…Soupir.

Elle se passa la main dans le cou, sans trop se soucier des raisons de la « contre provocation». Une fine douleur, des traces marquées sur sa peau blanche, sa belle peau blanche. Ce qui était tout à fait ridicule puisqu’elle regrettait sa peau plus « colorée » d’antan, celle qui rappelait ses origines, ses origines qu’elle avait oubliées. Toutefois, le sens de la beauté ne l’ayant pas complètement quittée, elle ne voyait que le côté positif esthétique à ses couleurs d’autrefois. Quelques gouttelettes découlaient de ses blessures, toutefois, elle n’imita pas le jeune homme. Visiblement, il était résigné à passer à quelque chose d’autre. Quelque chose de plus « sérieux ».
Hélas, rien n’était plus véritablement sérieux à ses yeux, même les plus importantes réunions, même les plus importantes missions avaient tout perdu de leur véritable sens.
Elle observa son déplacement, ses manœuvres. Il semblait véritablement décidé.

-…

*Je ne vois même pas pourquoi il m’impose un choix*

Il voulait se battre ou il voulait être tranquille, s’il gagnait, il le serait, et s’il ne gagnait pas, il le serait aussi. Ce n’était pas dans son genre de laisser une victime souffrir, elle s’arrangeait généralement pour ne rien laisser traîner sur son passage.

-Je ne vois pas l’intérêt de me battre si je ne peux en tirer aucun plaisir, je ne doute pas du goût délectable de ton sang et de ta chair mais non seulement tu m’imposes ton choix, mais en plus, je devrais me contenter d’une victoire insatisfaisante.

C’était vrai, il imposait ses règles. Elle ne pouvait l’entendre ainsi. Aussi, avait-elle vraiment mérité qu’il lui propose ce combat ? Non, elle s’était montrée à peine violente, en fait, même pas du tout. Elle était restée très calme jusque là, elle avait même résisté à la sublime couleur de son sang. Tout cela, elle l’avait fait sans un moindre débordement. Et s’était-elle montrée désagréable ? Même pas. Elle s’était présentée à sa façon, elle avait parlé, mais puisqu’elle ne semblait lui inspirer que du mépris d’être une bien pauvre noble, insensible, à blâmer d’être si mal lotie. Avait-elle mérité tout ce mépris ? Méritait-elle qu’il la regarde avec ces yeux là ? Des yeux transperçant, ceux d’un oiseau de proie, pouvant voir à travers tout, n’ayant pas de limites et pouvant tout repérer, surtout les défauts chez une personne qu’il ne connaissait pas. C’était un peu s’avancer, mais peut-être les avaient-ils vraiment trouvés. Peut-être qu’un juge juste aurait trouvé sa réaction tout à fait due, peut-être avait-il raison de se défendre et même de passer à l’offensive, mais comment expliquer cela à une jeune femme qui à 18 ans, n’était pas comme les autres filles de son âge ?
Comment étaient les jeunes filles de 18 ans à Disit, Daphne n’en connaissait pas à Antaria, son cadre de fréquentation se limitait à de personnes adultes, matures, ayant passé le statut de jeune personne depuis un certain temps. Ses fréquentations se comptaient en gérants, hommes d’affaire, politiciens, profiteurs, bien sûr, parmi eux, quelques femmes, mais jamais de son âge. Ce n’était pas vraiment évident. Elle n’avait jamais cherché à s’en vanter ni à s’en blâmer, c’était comme si elle ne le remarquait pas elle-même, comme si c’était normal, comme s’il ne pouvait y avoir d’autres personnes exactement semblables à elle.
Elle supposait sans véritablement y avoir pensé que les jeunes femmes restaient habituellement dans leur maison, à l’abri, profitant tout de même de la jeunesse, s’amusant, sortant et pratiquant d’autres activités frivoles auxquelles elle n’avait jamais goûtées.
Les jeunes filles de Disit avaient-elles goûté à l’enfance comme celles d’Antaria, malgré les évènements ? Ou avaient-elles eu de tristes vies, vides, ou remplies de malheurs. Avaient-elles eu des trous noirs comme Daphne en avait vécu, étant aspirée dans une réflexion où il n’importait pas de savoir ce qu’on avait vécu, ni comment, mais dans quel but.
Folle ? Qu’était-ce la folie ?
Sortant de sa réflexion et reposant ses yeux sur l’homme à présent éloigné d’elle. Etait-ce pour s’en éloigner de façon à avoir suffisamment d’élan, était-ce pour le dégoût de se situer un peu trop proche d’elle qu’il s’était éloigné ?

-Je n’aime pas tes alternatives.
Peut-être ferais-je mieux d’aller trouver tes amis survivants et de leur faire distraction, je m’énerverai peut-être, je perdrai mon sang froid et j’en tuerai un ou deux, histoire de me distraire ou de me calmer.
Mais qu’est ce que ça te fait que je te dise cela ? Tu veux juste dormir.
Dors je ne te retiens pas.
Mais je ne me battrai pas contre toi, tu ne m’en as pas donné envie.

Un sourire léger arqua ses lèvres, puis elle passa une main dans sa nuque meurtrie continuant dans ses cheveux, qui s’écroulaient en cascade sur ses épaules, dans son dos, descendant fort bas et lovant ses formes. Ses sombres ailes s’agitèrent légèrement mais elle ne s’envola pas, ne favorisant pas tant que cela cette façon de voyager, elle reflétait un peu trop à son goût qui elle avait en elle. Elle recula de quelques pas, fixant toujours l’homme situé à quelques dizaines de mètres à peine.

Encore une fois la jeune fille montra un comportement totalement désinvolte, peut être pas pour elle mais au lieu d'être dans le feu de l'action elle se replongea dans ses pensées et Maha avait une puissante envie de l'attaquer pendant ce moment d'inattention volontaire de la jeune fille, mais il n'en fit rien il n'était pas lâche et voulait si possible éviter le combat, cependant à son l'éveil de la jeune fille ne s'excusa pas, ne voulait pas éviter le combat ni même s'en prendre à Maha...elle voulait aller tuer le reste du village...les cinq derniers survivant pendant que Maha s'endormirait.

*Tain quelle plaie ces nobles, quand y en a un à proximité il veule directement s'en prendre au plus faible...*

Maha rigola légèrement à la fin de sa justification.

"Dis moi tu me parais bien lâche pour oser t'en prendre à mes amis villageois, tu manque de vitamine?Montre que tu n'es pas lâche et amène toi sur quelqu'un qui est à ta taille."

Pendant que la jeune fille reculait Maha commença à prendre son envol, il était dans une impasse, la combattre ou la laisser aller tuer ses amis?Non il ne pouvait pas se le permettre même s'il devait mourir il fallait protéger les derniers villageois de Disit.

"D'après tes propos tu ne me propose qu'une chose, c'est le combat, tu fais comme si tu voulais l'éviter mais toutes tes phrases ne propose que sa comme solution, je n'ai plus qu'une chose à dire c'est de te mettre en garde."

Là dessus Maha poussa un cri de rapace et fonça serres toute ouverte vers sa cible et chargea la jeune fille, se serveant de ses serres pour les planter dans son ventre et la projeter au sol avec Maha sur elle, ses yeux était redevenu légèrement rouge et il regarda la jeune fille avec un regard non pas de tueur mais plutôt un regard qui implorait à ce qu'elle parte de ses terres...

[Voilà, tu n'auras même pas besoin de me faire souffrir, je le fais très bien moi-même comme tu peux le voir... ;-)]

…Lorsque une intense douleur la submergea soudainement. Tout ne fut qu’horreur, que haine, que terrible sentiment, ou envies meurtrières. Car elle dut se retenir, et de toutes ses forces pour ne pas laisser échapper une larme. Elle lui échappa d’ailleurs, glissant le long de son visage en pleine crispation. Les yeux clos, les lèvres pincées, pâle à n’en plus pouvoir, et en pleine sueur, les gouttes perlant au sommet de son front. En un instant, toute sa conscience, toute sa retenue, toutes ses bonnes manières, toute sa quiétude, s’étaient écroulées. Il n’y avait plus besoin de surveiller, elle savait que si elle ne criait pas, elle allait en souffrir puis en mourir. Elle avait besoin de jurer, de crier, de hurler sa douleur, de l’exprimer toute entière sans la retenir, y faire passer toute sa haine, son mal, son relâchement souvent, ses envies criminelles. Et il était là, juste sur elle, mais elle était bien trop incapable de bouger sinon pour s’agiter en quelques spasmes pour être capable de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Elle s’en voulait à elle aussi, et elle aurait tant désiré le crier aussi, crier qu’elle avait eu tord de sortir, de s’approcher de ce type, de ne pas le tuer au premier instant et de négliger sa protection. Elle avait un dragon en elle, un monstre, certes, mais une bête forte, résistante, une bête sans pitié, qu’elle détestait oui, détestait plus que tout. Mais par rapport à cette douleur. Elle était faible, elle se laissait mourir, agoniser, crever comme une humaine, ou même, comme une enfant, une misérable et pathétique enfant. Enfant qu’elle avait été mais qu’elle était encore, n’étant passé par aucun autre stade mais jouant dans la court des grands.
Qu’arriverait-il désormais ?
Sans doute, le tuer, elle ne l’avait pas voulu, sans doute, elle avait fait ce qu’elle aurait toujours fait et en n’importe quelle situation, car c’était ainsi, et elle n’en avait pas eu envie.
Mais là, il aurait mieux valu s’oublier, se laisser aller, se laisser faire par l’autre, le monstre, la bête et en finir.

Et elle n’aurait pas souffert, elle n’aurait pas dû assister à cette scène où son sang se déversait de son ventre, mouillant son habit, toujours immaculé puisque noir.
La tache ne se verrait pas, mais la douleur resterait. La douleur était presque en pleine croissance, comme demandant à prendre toujours plus, s’étalant à travers tout son corps.
Le rouge, elle aimait le rouge, le sang, elle l’aimait tout autant ? Elle n’avait qu’à jouir alors, jouir de tout son liquide, de tout ce flot, ce terrible flot, ce long écoulement.
Mais le cri ne retentit pas, ce furent juste les pincements, la chaleur, la fièvre, qui s’emparèrent d’elle. Elle ne pouvait crier, pas assez de souffle, pas le temps d’en prendre un suffisamment puissant, non, elle haletait.
Des secondes comme des heures, sans passer par les minutes, une éternité avec une personne qu’une elle qu’elle voulait tuer, dont elle voulait se débarrasser, qu’elle voulait voir disparaître de la surface de la terre. Tant de haine pour une si jeune personne.
Les jeunes personnes, il fallait le savoir, étaient pourtant les meilleures pour haïr. Et pour une fois, elle ne se différenciait pas des gens de son âge.
Il était là, non loin, si proche, presque touchable, et déjà en contact en fait, elle pouvait presque le toucher, elle aurait presque pu le brûler, le griffer, le projeter. Mais, elle ne le pouvait, elle était comme bloquée, bloquée dans sa terreur ou dans sa douleur, peu importait. Tout cela était bien trop pour qu’elle en supporte plus, plus longtemps, elle voulait s’en débarrasser, mais comment sinon en se laissant carrément mourir. Et c’était impensable, elle n’était pas de ceux à se laisser succomber pareillement, elle ne voulait être faible, c’était impossible et une erreur pure et simple. Elle ne pouvait être faible, et l’accepter.
Affaire d’orgueil, d’ego ? Qu’en avait-elle à faire de tout cela ? Elle avait déjà laissé partir les larmes, ça n’avait plus d’importance. Non, c’était bien plus que cela.
Elle ne pouvait pas même se laisser brûler, elle et sa peau, se laisser monter à des températures extrêmes pour s’échapper de cette approche, elle ne pouvait rien.

-Ne me touche pas. Ne me touche plus, tire toi…

Soudainement, elle parvint à se relever, tirant d’où, elle l’ignorait une force, et écartant cet homme d’elle, pour de bon. Et la douleur fut encore plus intense lors de ce mouvement, mais il ne la touchait plus, lui, l’horrible, le détestable, celui qu’elle voulait déchiqueter, torturer, brûler, lacérer, voir souffrir, voir mourir…
Mais elle ne le pouvait, elle se sentait perdre confiance avec ses centilitres qui s’épuisaient, coulaient peu à peu…elle voyait flou, elle ne voyait rien presque, elle le voyait juste lui, toujours aussi détestable. Elle en détourna même le regard pour en finir avec ce dégoût, avait-elle mérité cela.

*OUI*

Oui, tout cela, elle l’avait mérité, elle méritait tout, dans le plus large et le plus court, dans un sens et dans l’autre, d’un côté et à son opposé. Elle méritait tout mais s’en fichait.
Elle détestait les sentences, et surtout la sienne. Elle se retourna sur le ventre, tremblant, prête à s’éteindre, s’endormir à jamais, se laisser périr définitivement, mais rampant, rampant de toutes ses forces et sans rien y comprendre, sans le vouloir. Grattant avec ses doigts, ses ongles, frottant ses coudes, voulant s’éloigner. Faiblesse, peur ?
Etait-ce faiblesse de refuser la mort ? A qui oserait lui dire qu’elle était faible, qu’il meurt en enfer ! Ne pas se laisser prendre, résister, fuir mais pour vivre, c’était vouloir la vie, la vouloir plus que tout et devant tout, c’était l’accepter avec la douleur, appeler la vie à elle, la supplier, ce n’était pas de la faiblesse. Avoir peur, souffrir, pleurer, supplier, fuir, tout cela pour vivre. C’était la plus grande preuve de courage. La plus grande qu’elle avait jamais pu donner.

-La vie… Je la prends, je la veux…

Elle murmurait ses quelques folies, ses hallucinations, ses errances, sans savoir où son rampement la mènerait. Qu’il la mène loin de lui.
Hélas, elle était encore toute proche et facile d’atteinte.

Maha qui était si calme d'habitude, une créature qui était quasi souvent à l'arrière, qui combattait très rarement avait aujourd'hui versé beaucoup de sang, et il venait d'en verser encore une fois.Pourtant bizarrement lorsque c'était lui qui était en position de force il ne pouvait éprouver ce sentiment de remord...remord de quoi?Maha avait toujours détesté les nobles et elle ne faisait pas exception elle n'avait rien fait pour le montrer, cependant avait t-elle mérité que Maha la charge si violemment?Sans doute oui, mais il ne l'aurait pas fait dans un jour normal...De plus quelle était cette aura que la fille dégageait?Bien que Maha était visiblement en position de force il ne pouvait s'empêcher d'avoir des sueurs froides.Le faucon si paisible mais à la fois si sensible à tout ce qui l'entourait sentait tout prêt de lui une force qui était prêt à le manger.

D'un coup la fille arrêta son agonie, ses jurons et ses douleurs pour pousser des avertissements, pour qu'il parte, pour qu'il se "casse?" Maha ne se fit pas prier pour reculer de quelques mètres dans un débattement désespéré de la jeune fille car il ne pouvait supporter cette pression, la jeune fille rampait, déblatérant des phrases prouvant qu'elle souffrait atrocement, de l'exterieur mais sans doute de l'intérieur aussi...Maha le savait les nobles avait toujours été étrange, pourtant le faucon laissa sa tête aller sur le coté, signe qu'il s'intéressait au agissement de la fille qui rampait à présent, semblant vouloir s'accrocher à la vie en s'éloignant de lui.Maha pouvait l'achever à tout moment mais n'y pensait même pas, il était encore plus énnervé.

"Tain mais c'est pas possible, t'es quoi?T'es qui?Qu'est ce que tu me veux?" hurla t-il.

car oui n'était ce pas elle qui l'avait dérangé?Qui lui avait envoyé des propos aussi bizarre les uns que les autres et l'avait volontairement blessé?Mais il se rendit vite compte que la fille n'était plus en position de discuter avec son calme habituel, Maha allait sans doute faire la plus grosse connerie de sa vie mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver à la fois de la pitié et surtout de la curiosité pour la fille qui rampait si faiblement, il se dirigea vers elle et lui tendit une main...une main tremblante non pas de couleur mais plutôt un signe qui montrait qu'il se tenait prêt à tout comportement étrange venant de la fille, la vie il y tenait sans doute moins qu'elle mais voulait tout de même la garder pour faire ce qu'il avait à faire...sans doute le rapace de Disit considéré pour beaucoup comme le plus grand guerrier de Disit avait encore d'autre déstiné à accomplir, est ce le destin qui le poussa à tendre cette main charitable vers la jeune fille?Possible...

Akiro juchait sur le dos de son animal spirituel Kaze un guépard à la fourrure tacheté et flamboyante courrait aussi vite qu'il le pouvait vers le village où devait être Maha.

Kaze sautait de rocher en rocher pour monter les falaises, il fatiguait un peut mais la vie d'Akiro lui tenait vraiment à cœur, cela lui donner en quelque sorte la force de continuer.
Du sang coula sur les rochers poussiéreux et sec de la montagne, ce n'était pas celui de Kaze mais celui du jeune homme sur son dos, il perdait de plus en plus de sang, son état devenait vraiment préoccupant.
Kaze accéléra la cadence...

Il ne se préoccupait plus si la jeune fille et sa louve les suivaient, seul la vie d'Akiro comptait, comme si les chiens de l'enfer étaient à ses trousses Kaze accéléra encore sa course, agrandissait sa foulé.

Ils arrivèrent au village, enfin ce qui en restait, il y avait quelques cadavres mutilaient, Kaze reconnu des griffures de serres qu'il connaissaient bien, les harpies.

*"C'était qu'un leur alors l'attaque que nous avons subit... Putain!"* Ragea Kaze.

Il fallait qu'il trouve Maha aussi, en avançant un peut plus il découvrit des cadavres d'harpies, il avait du passer par là, puis des villageois apeurés.
En continuant prudemment son chemin Kaze tomba sur Maha, mais il n'était pas seul, il était avec une femme et vu son habit plutôt riche en tissus assez rares, cela devait surement être un noble, il voyait Maha couvert de sang et la jeune fille par dessus lui entrain de ne faire il ne savait quoi.

Akiro ouvrit les yeux à ce moment et la vue de cette scéne lui tira de sa létargie, un coup de fouet éléctrique lui parcouru tout son être, Kaze le ressentit aussi d'ailleurs.
Le jeune homme oublia ses blessures, sa douleur, son malaise et se redressa et était face à cette femme qui avait l'air trés forte...
Elle dégageait quelque chose de peut rassurant, mais c'était une noble et Akiro ne pouvait leur pardonner pour leur lachetait!
Pour la deuxième fois de sa vie Akiro était en colére!

Kaze se changea en boule d'âme et rentra dans Akiro, qui hurla d'un crie bestiale, non d'un rugissement puissant!
Les blessures d'Akiro cessèrent de laisser couler son sang, encore mieu elles étaits renfermées!
Les yeux d'Akiro devinrent jaunes avec un trait vertical en guise de pupille, des griffes tranchantes comme des rasoires étaient à la place de ses ongles, des crocs sur une machoire puissante luisait au soleil.

"Qui es tu!" Demanda méchamment Akiro d'une voix doublé par celle de Kaze!

Sans même attendre de réponse il fonça sur sa proie à une vitesse qu'elle que l'on ne pouvait pas le suivre avec des yeux normaux!
Il disparut un court instant et se retrouva derrière cette femme prêt à l'égorger...
Akiro était maintenant ni-humain ni-animal mais un félin prêt a se jeter sur sa proie et à lui broyer les os, lui découper les membres!

[Euh akiro, moi je suis à plat ventre, couchée, et Maha est debout, visiblement tu ne l'avais pas compris, et aussi, je crois que c'est moi qui suis trempée de sang, et je suis incapable de te faire face, puisque je suis en train d'agoniser au sol ^^"]

Ses mains tremblaient tandis que tout son corps peu à peu engourdit se tétanisait pour la rendre peu à peu immobile, ainsi, elle n’effectuait plus aucune progression et ne parvenait à avancer, pour se sauver, pour vivre et pour voir autre chose que cette stupide poussière sur la terre…Elle n’y voyait même pour ainsi dire plus rien, sa vue était embrouillée, floue, sa tête lui pesait, comme tout le reste de son corps d’ailleurs, qui lui donnait l’impression qu’elle ne pourrait plus jamais se relever, qu’elle ne s’en décollerait plus jamais.
Etait-ce donc fini ?
Une vue qui bien qu’insupportable commençait à s’emparer de son esprit. Elle n’avait jamais eu ou alors jamais plus, eu l’impression de tenir à cette vie qui s’était avec les années, bien assombrie. Elle n’avait jamais pensé se retrouver un jour dans cette position, prête à tout ou presque pour s’échapper de ce précipice dans lequel elle s’était elle-même menée. Elle s’était toujours dit, ou alors inconsciemment, que sa propre disparition n’affecterait personne, même pas elle-même, que perdre la vie serait une chose tout à fait naturelle. Et elle en était là, dans un état relativement pathétique, surtout pour celui qui avait le plaisir de l’admirer. Lui, qui ne disait rien, lui, qui se faisait à peine sentir tout près, qu’elle ne sentait même pas bouger sur le sol. Lui…Où était-il d’ailleurs ? Etait-il seulement encore là ? Le savoir, elle ne le désirait pas, son seul désir avait été de le fuir, maintenant qu’elle ne s’en sentait plus capable, le voir en se retournant ne pourrait l’apaiser, ce serait d’ailleurs tout le contraire. Mais n’était-elle pas déjà au fond du trou ? Le désespoir l’avait saisi tandis que toute marque d’ego, d’honneur, l’avait à présent quittée. Etait cela être perdue ? N’avoir foi en plus rien et commencer à entrevoir la fin. La fin si proche quand on perd peu à peu toute son énergie vitale, et si bêtement, si ironiquement…
Elle ne s’en voulait même pas à ce point, n’ayant aucun regret puisque n’ayant aucune autre pensée que celle de croire que tout n’était pas tout à fait fini. Tout n’était pas tout à fait fini. Elle vivait encore, elle respirait, difficilement certes, mais ce cœur battant à toute allure, lui prouvait aussi, que rien n’était fini.
Sans doute, aurait-elle voulu dire que si elle parvenait à survivre, que si elle voyait la prochaine aube, que si son achèvement n’avait pas lieu, tout changerait. Tout, dans son agissement, dans sa vie, dans sa manière de pensée. Elle aurait pu dire qu’elle ne serait plus jamais indifférente, qu’elle chercherait en permanence à capturer l’eau ruisselante des sources d’eau froide, comme pour garder précieuse, chaque minute d’une courte vie, et la faire durer plus longtemps, la prolonger…
Etait-ce vrai ? Changerait-elle seulement un petit peu, changerait-elle son mode de vie et de pensées ? Deviendrait-elle autre ? Serait-elle alors une personne moins détestable aux yeux de tous ceux là, aux yeux de cet homme là par exemple.
Elle crut entendre quelques paroles mais les oublia très vite, pensant à une illusion. Et de toute façon, était-ce vraiment importante.
Toujours allongée sur le ventre, presque immobile bien que tremblant légèrement, la tête, le visage face au sol. Pouvait-elle d’ailleurs le lever ? Voir le ciel, le monde, l’homme peut-être, tout…
Elle ne s’en sentait pas capable. Cette douleur qui l’accablait sans cesse, au niveau du ventre, l’affaiblissant doucement. Il était vrai qu’alors que son corps s’engourdissait et qu’elle se sentait peu à peu partir, abandonnée de tous, la douleur se voyait plus légère, intense tout de même, mais se dissipant peu à peu, laissant bientôt place à un semblant de froid, et de vide.
Allait-elle vraiment partir ? Le devait-elle ? Y avait-il un devoir à cela ?
Elle réussit à relever légèrement et tête et buste, sentant la présence de l’homme toute proche, juste devant à vrai dire. Il lui tendait une main. Elle ne comprit pas tout de suite, et ne comprit pas même par après. Il lui tendait une main après lui avoir transpercé le corps. Qu’était-ce cela ? Etait-il en train d’éprouver des regrets ? Regrettait-il cet acte meurtrier ? Ou éprouvait-il simple pitié ? Simple pitié pour une simple pauvre fille, devait-il penser, dans son état de décomposition, puisqu’elle était presque en train de se décomposer tant son état semblait grave. Bien sûr, elle n’était pas en position de refuser la main d’un ennemi, d’une personne qui pouvait nuire à sa vie, mais au point où elle en était, était-ce vraiment nécessaire de s’inquiéter de ce qu’il adviendrait si elle acceptait son aide ? Elle l’observa quelques instants, une chose seule l’interpellait véritablement, pourquoi faisait-il cela ?
Il semblait n’éprouver pour elle que mépris. Lui avait-elle offert pareil mépris à travers l’un de ses regards ? Non, lui, au contraire, l’observait avec un regard antipathique. Elle n’en était pas blessée, ou plus… Elle se sentait à présent, véritablement indifférente à toutes ces choses sans importance.
Elle voulut tenter d’attraper cette main, bien qu’elle ne voyait pas comment se relever, pourrait véritablement l’aider, mais, peut-être, y avait-il tout de même un espoir, mince, peut-être, mais existant tout de même.
Mais…

*Quoi… ?*

Un autre homme…Là. Nouvel agresseur. Elle abandonna tout espoir en cette main et sa tête regagna à nouveau le sol, lourdement.
Pourquoi en était-elle arrivée là ? Pourquoi la détestait-on à ce point ? Pourquoi cette haine, pourquoi ce mépris et pourquoi toutes ces blessures ? Elle avait infligé tellement pire aux autres, et là, elle en recevait une mince addition, proportionnellement à tous les meurtres qu’elle avait commis mais…Pourquoi ? Pourquoi ? Elle ne les connaissait pas, elle ne voulait plus les connaître.
Mais rien n’importait, elle était toujours allongée, à plat ventre, elle ne voyait rien d’autre que le noir et sachant que désormais, tout espoir était perdu, et que tout allait être fini…parce qu’il y avait là deux hommes, deux hommes éprouvant quelque chose en commun, une haine pour elle. Tout espoir était perdu…

*Tous des inconnus, tous des innocents…Où l’innocence s’est-elle arrêtée d’exister ?*

Cette fille était vraiment bizarre, elle faisait des gestes bizarre et ces pensées devait l'être tout autant, cependant son entêtement à vouloir rester en vie forçait le respect, avait-elle vu la main de Maha?Non elle ne le remarqua que quelques minutes plus tard son étât semblait décidement très grave, était ce seulement à cause de la charge de Maha?Certes il ne c'était pas controlé mais de la à en souffrir autant...son esprit doit être surchargé, mais la jeune fille tenta néanmoins un léger effort pour attraper la main de Maha, qui fut vite en vain elle n'avait plus la force de tendre la main mais Maha avait bien vu son intention et voulu l'aider à se redresser mais soudain Akiro fit son apparition juste devant eux, le moment était peut être mal choisit...

En effet Maha était un des rebelles qui était le plus neutre dans toute la contrée, il serait logique que Akiro qui était un félin la prenne en chasse, car bien que l'homme qui était sur son guépard semblait lui aussi au bord de la mort il se ressasit d'un coup, prit d'une folie meurtrière quand il vit la noble, ses yeux s'éxorbitèrent et il fusionna avec Kaze, son guépard pour se régenerer et obtenir la vitesse du félin, il lança un qui es tu en leur direction avec des yeux prêt à fusiller quiconque se mettait sur son chemin, des yeux d'un félins complètement enragé et Maha et mit entre les deux en écartant les mains et en regardant Akiro avec un visage sévere.

"Arrête tes conneries Akiro, elle est déjà à bout sa ne sert plus à rien de combattre il faut aller vous soigner tout les d..."

Il ne put finir sa phrase car le félin était passé à une vitesse infernale derrière...lui?pourquoi lui? il pensait que c'était à la rebelle qu'il en voulait mais apparement non, le félin devait probablement lui en vouloir pour l'avoir laisser tout seul tout à l'heure...mais en même temp il pensait que Akiro pouvait gérer sa seul et il avait raison, pourquoi lui en vouloir?En tout cas la n'était pas la question car le félin semblait vouloir le tailler en pièce et Maha eu du mal à cacher sa rage, la rage accumulé en une seule journée, aussi triste que éprouvante et elle n'était pas fini...Si Maha se retournait le félin lui briserait le cou d'un coup donc ce n'était pas une solution.

*Je sais!*
D'un geste vif et rapide il déploya ses ailes en grand, le Félin reçu les ailes dans la face d'un coup, bien sur des plumes n'allait pas le blesser mais avec la puissance et le vent que Maha avait provoqué Akiro recula de quelques mètres et Maha pu se mettre face à lui et se metre en position de combat, serres ouvertes prêt à en découdre.

"Je sais pas ce qui t'arrive vieux mais bon je ne suis plus à un combat prêt maintenant et de nous deux c'est toi le plus amoché."

Akiro complètement aveuglé par sa léthargie du a son manque de sang n'avait même pas remarqué qu'il attaquait son tout nouvel ami,
Kaze avait bien essayé de lui dire mais la colère de l'âme d'Akiro prit le dessus sur celle de Kaze.
Et donc Maha n'allait pas se laisser abattre comme sa sans rien faire, l'Homme-Aigle déploya ses ailes fouettant ainsi le visage d'Akiro de ses plumes; par contre il fut balayer par une bourasque de vent.
Grâce à se petit moment d'inatention Kaze put prendre un peut la parole pour tenter de raisonner le gamin.

*"Qu'est-ce tu fous abruti de môme! Tu vois pas que c'est Maha que tu charges! Et en plus tu tien debout que par ma seul force! Alors fait gaffe!"*

"Heu... niaaaaaaaaaaa!" Cria Akiro en tombant à genoux sur le sol, et la voix de Maha lui enleva ce voile colérique de ses yeux.

"Maha, ha c'est toi! Je croyais que c'était cette femme qui te tenait captif, je te croyais couvert de sang sur le sol agonisant, j'avais la vision troublée à cause de mon manque de sang...."

Akiro relâcha l'esprit de son guépard et il se matérialisa à ses côtés sous sa forme animal et de ce fait il soutenait Akiro de ses épaules pour ne pas qu'il s'écroule sur le sol.

"Hey le piaf on a eu de la chance! Un peut plus il vous tuez tous et lui avec." Ironisa le guépard.

"Qui est cette femme Maha?" Demanda Akiro la respiration lente et sifflante.

Il s'accrocha ensuite au cou de Kaze pour éviter de tomber face contre terre.
Son état ne s'améliorait guère bien au contraire, ses blessures se rouvrirent brusquement et un le sang se mit à couler abondamment de ses blessures, il fut parcouru d'un léger tremblement et un voile blanc lui barrait la vu, et il ressentit des picotements derrière la nuque. Allait t-il sombrait dans l'inconscience, il ne le voulait pas, il se concentra du mieu qu'il le pouvait pour rester évaillait, il se racrochait éperdument au cou de Kaze, sa respiration se faisait de plus en plus sacadée...

Il sombra dans les abysses lugubres d'un someil sans ausun rêves... Il était entre la vie et la mort.

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