Recontre fortuite

Kay glissait lentement dans la nuit environnante. Ayant transformé ses yeux, sa vision portait plus loin que d’habitude. Il se savait en terrain parfaitement acquis à la cause rebelle mais n’en restait pas moins sur ses gardes. Qui savait ce qui pourrait lui tomber dessus par ici ? Pas lui, en tout cas. Surtout qu’il s’était vendu pas loin de ces lieux, il n’y a pas si longtemps. Repoussant avec dégoût ces pensées, Il longea le mur à pas de loup. Il se concentra, cherchant à communiquer avec Helios, le corbeau habitant sois disant son esprit. Pas concluant. On lui aurait dit « Helios est absent pour le moment, veuillez rappeler dans un instant » que ça ne l’aurait pas étonné. Il faut dire que, s’il maîtrisait totalement sa transformation, il avait un peu de mal avec le corbeau qui cohabitait avec lui. Ils avaient souvent débattu tous les deux. Certes, cela finissait immanquablement en dispute, mais, malgré les maux de tête que cela lui provoquait, la Reine des Neiges aimait ça. Tripotant nerveusement ses doigts, il surveillait les allées et venues des gens. Il mourrait de peur qu’on l’aperçoive et qu’on le prenne pour un espion à la solde des Nobles. Courbant le dos, il matérialisa deux ailes d’un noir profond aux quelques reflets bleutés. Il s’éleva d’un coup d’aile silencieux, prenant de l’altitude. Il était sur les nerfs et cela ne laissait rien présager de bon.

~Tu te débrouilles pas si mal que ça, en fait…~

La brusque intervention d’Helios le déstabilisa, lui faisant perdre son courant d’air ascendant. Il ronchonna, se posant avec souplesse sur un toit. Ses yeux, d’un noir sans faille à cause de la transformation, plongeaient à l’intérieur de pénombre, cherchant inlassablement une forme mouvant ayant pu le voir. Il ne distingua rien. En fut-il seulement soulagé ? Ses muscles tendus à l’extrême et son immobilité parfaite laissaient entendre le contraire. Tout ça ne prévoyait rien de bon. Il se pencha et sortit d’un geste habile Syüldher, qui dormait dans la poche secrète de sa botte droite. Il descendit du toit d’un bond leste, ralentissant sa chute par le biais de ses ailes. Il atterrit, silencieux, dans une rue sombre et étroite. Parfait. La dague toujours à la main, les muscles tendus à l’extrême, il attendait quelque chose. N’importe quoi. Il avait faim, il avait froid, certes. Mais tant pis. Il allait attendre de trouver quelqu’un. Un aubergiste, quelque chose. Il soupira et se relâcha d’un coup, expirant profondément.

~ Allez, petit, va nous trouver à bouffer.~
~Soit un peu patient, ingrat.~

S’approchant à pas lents et mesurés, il se dirigea vers la seule source de lumière de la rue. Une fenêtre, haute et étroite, perçait le mur autrement aveugle d’une des grandes bâtisses qui bordait la rue. Il jeta un cou d’œil, essayant d’être un maximum invisible, ne voulant causer aucune frayeur. Il regarda avec douceur la scène qui se déroulait sous ses yeux. Une famille. Vivant à peu près normalement. Il secoua la tête, baissant les yeux, un air pensif ancré sur le visage. Il raffermit sa prise sur Syüldher alors qu’il entendait des pas résonner dans la ruelle. Ami ? Ennemi ? Il fronça les sourcils et se tapit dans l’ombre, à l’affût. Le silence semblait à son comble, emplissant l’air avec fureur, on entendait même plus les cris des oiseaux, au loin. Et il avait faim. Et son ventre gronda. Trahi par son propre corps.

“Zut”, ajouta-t-il, sobrement.

~ C’était futé, ça, petit.~
~Oh la ferme.~

Le froid, le froid et le froid.

Voila une chose qui la changeait beaucoup de la chaleur de Disit. De plus Kathy n'était pas vraiment couvert, elle grelottait de froid. Pourquoi était elle venu ici ? Elle était tellement bien a Disit. Mais elle avait beau chercher, aucune vrai explication ne venait lui sauté dessus pour l'éclairer.Elle pouvait sentir une bonne odeur de viande qui sortait de son sac a dos, c'était une bonne odeur, une odeur qui pouvait vous mettre très facilement vous mettre l'eau a la bouche. Elle n'avait qu'une envie, s'était sauté sur la viande de son sac et la dévorer. Malheureusement en croisant le regard de la louve qui marchait prés d'elle, elle comprit pourquoi elle était la, dans ce froid avec une bonne odeur de viande a quelques centimètre d'elle. De l'endurance, voila ce qui se passait dans la tête de la louve. Kathy laissa partir un petit soupire et continua d'avancer.
Une faisait maintenant nuit noir, et Kathy commençait a avoir mal au jambes quand elle arriva dans la ville.

*Allez laisse moi la manger cette viande !*

La louve grogna pour montrer son désaccord. Kathy lui lançait un regard noir et sorti quand même sa viande ! Non mais ! Ca n'allait quand même pas être une stupide louve qui allait lui priver de bouffer ! Elle croqua un petit morceau et prit tout son temps pour l'avaler. Puis elle remit la viande dans son sac et commença a marcher dans les rues de la villes. Il faisait très froid, et quelques petit flocons commençaient a tomber. Kathy frissonna. C'était bien la dernière fois qu'elle écoutait la louve. Quelques fois elle se tourna vers la louve et lui lançait quelques regards noirs, mais la louve avait l'air de s'en moquer, car elle tournait la tête et continuait son chemin.
Elle s'arreta alors. Un garçon se trouvait devant elle, regardant une famille manger. Son ventre gronda. Kathy pensa alors a la viande qu'elle avait dans son sac.

*C'est qui celui la ?*

Un humain*

Kathy leva les yeux au ciel. Elle s'approcha du garçon discrètement. Mais malheureusement elle ne fit pas plus chanceuse car son ventre gargouilla légèrement. Rapidement telle attrapa un de ses poignard et regarda le garçon qui l'avait surement entendu. Ami ? ennemi ? la louve pensait que tout les deux se demandait la même chose.